16 avril 2003 – Deux nouvelles études laissent entendre que le cannabis réduit l’efficacité du système immunitaire, ce qui ne serait pas nécessairement une mauvaise chose.
La première étude, réalisée par des chercheurs italiens, a comparé le système immunitaire de 29 consommateurs habituels ou occasionnels de marijuana à celui de 32 personnes qui n’en ont jamais fumé. Ils ont découvert que le cannabis semble réduire l’activité de certaines composantes du système immunitaire, notamment les lymphocytes T et les « cellules tueuses naturelles » (natural killer cells).
Le cannabis réduirait également la production d’interleukin-2, une hormone qui stimule l’inflammation, et augmenterait celle d’interleukin-10, une hormone qui combat l’inflammation (mais qui, en revanche, stimule la croissance des tumeurs).
Ces découvertes pourraient mener au développement de nouveaux médicaments à base de cannabis pour lutter contre certaines maladies autoimmunitaires, comme le lupus et l’arthrite rhumatoïde.
Par ailleurs, le cannabis pourrait aussi combattre une réaction immunitaire qui aggrave les symptômes de la sclérose en plaques, de la maladie d’Alzheimer, de la démence causée par le sida et d’autres problèmes neurodégénératifs.
Lors de tests effectués sur des rats, le THC, le CBD et le CBN, trois composantes du cannabis, ont inhibé l’action des cellules microgliales, un type de cellule immunitaire qui se retrouve uniquement dans le cerveau. Leur rôle est de combattre l’infection et de nettoyer une zone blessée lors d’un traumatisme. Toutefois, lorsqu’elles s’emballent, les cellules microgliales peuvent sérieusement endommager des cellules saines, comme les neurones, ce qui aggrave les symptômes des maladies citées précédemment.
Le CBD et le CBN, entre autres, mériteraient une étude plus approfondie puisqu’ils ne causeraient pas l’effet euphorique associé à l’usage de cannabis.
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